dimanche 9 décembre 2007

J'ai retrouvé mon excroissance


Mère d'une grande fille de 4 ans, j'ai eu un bébé cet été. A l'heure où j'écris, il a 4 mois. Grâce à lui, j'ai retrouvé mon excroissance à 4 roues : ma poussette.
Ma poussette, c'est une sorte de bout de moi, un truc à capote, avec des sangles, un habillage pluie pour les jours - trop nombreux - où Paris se noie et plein de bazar dans le panier en-dessous (marrons, feuilles, bâtons, cailloux, pâquerettes, coquillages , tout dépend du lieu, de la saison et des envies de mon aînée qui s'en sert comme d'un vide-poche).
Comme le facteur en goguette, je pousse devant moi ma progéniture, petit bonhomme harnaché, encapuché, caché sous son bonnet et sa chancelière, ce drôle de sac de couchage zippé et moelleux qui protège mon chouchou du froid.

Dans le métro, dans le bus, au parc et dans les boutiques, je trimballe ma poussette au pas de charge.
Portée sur la hanche au fil des marches du métro, ce mode de transport si pratique qui se donne si difficilement aux famille, ma poussette se faufile entre les portillons.
"Bonjour Monsieur, si je valide mon pass, je peux entrer par l'arrière ?" Dit avec un sourire, ça passe la plupart du temps. Voilà pour le bus.
"Pardon... Pardon ? Paaaardon !", ça c'est au supermarché, face au client totalement absorbé par le rayon pâtes... Pas de panier pour la conductrice de poussette, pas de chariot, les produits sont directement jeté dans le filet de son véhicule au risque, parfois, d'oublier de payer certains articles. Les vigiles devraient plus se méfier des mères de famille !

Aujourd'hui je vis dans le 17e arrondissement, les trottoirs y sont larges. Mais quand mon aînée a vu le jour, nous étions dans le Marais. Et, les trottoirs y étant minuscules, la poussette y était un sport de combat ! Zigzaguer, klaxonner, monter, descendre, éviter les voitures... La poussette, à Paris, n'est définitivement pas une discipline ouverte à tous !

J'ai donc retrouvé mon excroissance. Avec bonheur, il faut le reconnaître. J'aime conduire ma poussette, m'appuyer sur elle, doubler les gens... Me donner le frisson d'une conduite sportive... M'adapter, sur 4 petites roues de plastique, au rythme frénétique de la vie parisienne.

1 commentaire:

chastnn a dit…

Chouette ton blog, j'aime bien ton terme d'excroissance, c'est comme un prolongement de la grossesse... Moi j'ai cette sensation quand je les portent en écharpe (un à la fois!)
Gros bisous et à bientot
Nadineke